APA Sport et santé – je ne suis pas professionnel de santé

Prévention – APA, Sport Santé et sport sur ordonnance

Prévention – APA, Sport Santé et sport sur ordonnance

L’activité physique: un enjeu mondial de santé publique

Les occasions d’être physiquement actifs ne cessent de se raréfier tandis que la prévalence des modes de vies sédentaires augmente dans la plupart des pays, entraînant de sérieuses conséquences sur les plans de la santé, du développement durable et de l’économie. Face au développement généralisé desmaladies non transmissibles, un appel aux décideurs du monde entier à faire de l’activité physique une priorité de santé s’est concrétisé par laChartedeTorontopour l’activité physique en 2010. Depuis 2012, l’inactivité physique est devenue la premièrecause de mortalité évitable dans le monde, responsable de plus de décès que le tabagisme

Sédentarité, activité physique, sport...

La pratique d’activités physiques ou sportives contribue au maintien de la santé chez le sujet sain (Charte d’Ottawa) et contribue chez les personnes vivant avec une maladie chronique non transmissible à améliorer l’état de santé et à prévenir les complications liées à la maladie. Lire la Charte D’Ottawa

 
Quelques définitions pour mieux se repérer :
 
Sédentarité : activité physique faible ou nulle avec une dépense énergétique proche de zéro. Le temps passé assis ou allongé pendant la période d’éveil, entre le lever et le coucher, en est un bon indicateur. Il doit être inférieur à 8 h/jour en prenant en compte toutes les activités durant lesquelles nous sommes assis (repas, déplacement, travail, temps passé devant un écran).
 
Activité physique : ensemble des mouvements corporels produits par la mise en action des muscles et entraînant une augmentation de la dépense énergétique au dessus du métabolisme de repos.
 
Les recommandations mondiales de l’OMS sont d’au moins 150 minutes d’activité physique par semaine.
 
Sport : forme d’activité physique qui, à travers une participation organisée ou non, a pour objectif l’expression ou l’amélioration de la condition physique et psychique, le développement des relations sociales ou l’obtention de résultats en compétition de tous niveaux.
 

Activité physique, diabète et hypertension

La CPTS Var Ouest, sur la base de son diagnostic territorial, a fait le choix de mettre l’accent sur la prévention du Diabète et de l’hypertension.

Un français sur deux ne sait pas que l’activité physique peut permettre de prévenir et traiter de nombreuses maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Voici les conclusions de deux études qui démontrent que l’activité physique est véritablement un élément clé dans la gestion du diabète :

➔ Lorsqu’on est prédiabétique, l’activité physique fait baisser d’environ 50% les risques de devenir diabétique à moyen terme (3 ans) et permet de retarder l’apparition de la maladie.

➔ Lorsqu’on est diabétique la pratique d’au moins 150 minutes d’activité physique par semaine, combinée à des conseils nutritionnels, fait baisser l’hémoglobine glyquée d’environ 0,7 % et diminue les risques de complications associées (rétinopathie, néphropathie, accident cardiaque et accident vasculaire cérébral).

  • Parmi les nombreux bienfaits de l’activité physique:
  • Amélioration de l’insulino-sensibilité et de l’équilibre glycémique ;
  • Diminution du risque de maladie cardio-vasculaire et d’hypertension artérielle
  • Diminution des graisses abdominales
  • Diminution du taux de mauvais cholestérol (LDL)
  • Augmentation du taux de bon cholestérol (HDL)
  • Aide au maintien ou à la perte poids
  • Diminution du stress et de l’anxiété
  • Augmentation de la confiance en soi et du bien-être
  • etc.

L’absence d’activité physique a une influence sur la pression artérielle et la fréquence cardiaque. L’objectif est donc de pratiquer 30 à 60 minutes d’activité physique 3 à 4 fois par semaine.

 

Il est possible de fractionner cette activité au cours de la journée, par exemple deux fois un quart d’heure ou trois dix minutes dans la journée. Toutes les occasions sont bonnes :marcher ,monter des escaliers, faire des activités physiques de loisir, faire du sport…

Si vous n’avez pas fait d’activité physique depuis longtemps, parlez-en avec votre médecin.

Une thérapeutique non médicamenteuse reconnue par la loi

S’inspirant de la Charte de Toronto pour l’activité physique, l’article 144 de la Loi de santé prévoyant la prescription d’une activité physique adaptée aux personnes inscrites en Affection Longue Durée s’est concrétisée sous la forme d’un décret d’application le 1er mars 2017:

le Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée .

Si les modalités de financement ne figurent pas dans la loi, le texte reconnait néanmoins les effets bénéfiques de la pratique d’une activité physique pour le maintien ou l’amélioration de sa qualité de vie des patients en ALD et souhaite en favoriser le développement sur l’ensemble du territoire.

Quelles sont les recommandations ?

Chez la personne diabétique, l’activité physique est bénéfique à tout âge. Il est préférable de répartir la dépense physique sur toute la semaine en variant le type d’efforts (endurance et renforcement musculaire), la fréquence, la durée et la nature de l’activité pratiquée.

• L’OMS recommande de pratiquer au moins 150 minutes d’activité d’intensité modérée par semaine ou 30 minutes de marche rapide par jour. Cet objectif peut être atteint en une ou plusieurs fois au cours de la journée pour un bénéfice similaire sur la santé.

• La régularité est importante dans la pratique d’une activité physique. L’idéal est d’en faire tous les jours. Mais vous pouvez compléter votre activité quotidienne de 30 minutes par une activité plus soutenue le week-end

• En cas de reprise d’une activité physique, parlez-en à votre médecin traitant afin de vous orienter vers un masseur-kinésithérapeute qui effectuera en lien avec lui, les tests d’aptitudes nécessaires à une pratique sécurisée.

Quel type d’activité pratiquer

Le Professeur Martine Duclos, chef de service de la médecine su sport au Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand, distingue 4 environnements permettant de pratiquer une activité physique :
 
• Vie professionnelle: cette condition touche moins de 10% de la population en France, par exemple les maçons et les boulangers.
 
• Déplacements: lorsque les déplacements (travail-domicile, école, courses) sont actifs, c’est à dire quand la marche ou le vélo sont par exemple utilisés.
 
• Vie domestique : le ménage et le rangement prennent du temps et représentent une activité physique relativement intense.
 
• Loisirs: le sport fait partie de cette catégorie ainsi que le bricolage et le jardinage.

Il ne faut pas se presser et prendre le temps d’essayer plusieurs activités avant de choisir celle qui correspond le mieux à ses attentes, sa condition physique, ses goûts et son emploi du temps. Aucune activité physique ou sportive n’est en théorie interdite, mise à part les activités aéronautiques, la plongée et les activités de combattant soumises à certaines restrictions. Cela dit, tout le monde n’a pas la même constitution et certaines activités seront à éviter ou à privilégier en fonction de son profil et de ses antécédents. Quelque soit votre choix ou vos envies la règle est de demander conseil à votre médecin traitant, voire au professionnel de santé qui vous suit régulièrement et qui saura vous orienter vers le professionnel qui sera apte à vous accompagner dans cette démarche.

Les activités de groupe sont un excellent moyen pour partager votre expérience et vous inciter à reprendre et poursuivre une activité sur le long terme. Les activités douces et d’endurance sont idéales en cas de diabète, car les muscles ont toujours assezd’oxygène pour brûler le glucose : natation, gymnastique, marche soutenue (30 minutes entre 4 et 6 km/h)…), footing, vélo, etc. Le squash, le tennis où le football, en revanche, demandent des efforts parfois brutaux et obligent l’organisme à aller au bout de lui-même (on parle d’exercice en anaérobie, car il n’y a plus assez d’oxygène pour brûler le sucre).

Quelles sont les règles de sécurité ?

Il reste que toute activité physique ou sportive n’est pas sans danger.  

 

Demandez toujours conseil à votre médecin traitant avant tout projet de reprise d’une activité physique afin d’effectuer un bilan de santé. 

 

Ce qui compte, c’est le plaisir, la régularité et le respect de quelques règles simples.  

 

Celles que vous transmet votre médecin, comme par exemple de vérifier sa glycémie avant, pendant et après l’effort, d’avoir du sucre sur soi en permanence; d’adapter son alimentation et ses doses d’insuline en fonction de l’activité choisie, etc.

 

Et celles de tout exercice physique en général : bien s’échauffer, s’arrêter progressivement, s’hydrater, s’étirer… 

Diabète, Hypertension… Et les autres ?

Il est aujourd’hui établi qu’une pratique régulière d’activité physique agit favorablement sur plusieurs aspects de la santé physique et biologique, mais a également un effet bénéfique sur les plans psychologique et social. 

 

Si la CPTS Var Ouest a priorisé ses actions de prévention du risque diabétique et hypertension, elle n’en demeure pas moins consciente de favoriser la pratique d’activité physique pour toute personne présentant des fragilités ou des handicaps. 

 

Ainsi, la CPTS a pour ambition dans les 5 années à venir, outre la facilitation d’activités physiques pour les personnes diabétiques et/ou hypertendues, de : 

 

 

  1. Promouvoir les activités physiques et sportives auprès des enfants, des jeunes et des étudiants dans tous les temps éducatifs  
  1. Développer la pratique d’activités physiques et sportives en milieu professionnel  
  1. Promouvoir l’offre de pratique d’activité physique et sportive pour les seniors  
  1. Développer la pratique d’activité physique adaptée pour toutes les personnes atteintes de maladies chroniques  
  1. Renforcer la prescription d’activité physique adaptée par les médecins  
  1. Augmenter sur le territoire de la CPTS le nombre de personnes en situation de handicap pratiquant une activité physique et sportive  

INFORMATION IMPORTNANTE POUR LES EMPLOYEURS

Concernant la pratique d’activités physiques et sportives en milieu professionnel  

La Loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 a prévu à son article 18 l’inscription dans la Loi de l’exclusion de l’assiette sociale des avantages relatifs à la pratique du sport en entreprise, jusqu’alors encadrée par voie réglementaire.  

Le 30 mai 2021, est paru au journal officiel le décret n°2021-680 du 28 mai 2021 qui définit les types d’activités concernés et les conditions à satisfaire pour bénéficier de cet avantage. Il fixe également un plafond maximal pour l’exonération. 

 

Ainsi, depuis le 29 mai 2021, la mise à disposition par l’employeur d’équipements à usage collectif dédiés à la réalisation d’activités physiques et sportives tels qu’une salle de sport appartenant à l’entreprise ou un espace géré par elle ou dont elle prend en charge la location aux fins d’une pratique d’activité physique et sportive constituent un avantage exempté de contribution sociale. 

 

De même, le financement par l’employeur de prestations d’activités physiques et sportives tels que des cours collectifs d’activités physiques et sportives ou des événements ou compétitions de nature sportive, dans une limite annuelle égale à 5 % de la valeur mensuelle du plafond de la sécurité sociale multipliée par l’effectif de l’entreprise constitue un avantage exempté de contribution sociale. 

ACTIVITE PHYSIQUE :
ET SI ON COMMENCAIT TOUT DE SUITE ?

L’OMS recommande aux adultes âgés de 18 à 64 ans de pratiquer au moins, chaque semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.  

 

Pour les enfants et adolescents, il est recommandé de pratiquer 60 minutes d’activité physique par jour. 

 

Pour rompre avec la sédentarité et augmenter votre activité quotidienne, voici quelques petites astuces : 

1. Tester son niveau d’activité physique 

L’OMS a élaboré un questionnaire simple qui vous permettra de vous tester et d’évaluer simplement votre niveau. 

Ce questionnaire est disponible sur le site mangerbouger.fr 

Vous trouverez également des recommandations et pourrez construire vos objectifs facilement. 

2. Préférer les escaliers aux ascenseurs et escalators.

Vous habitez ou travaillez dans un immeuble ? Privilégiez les escaliers ! Commencez progressivement par un, puis deux, trois, puis quatre étages si vous habitez dans un immeuble haut, poursuivez avec l’ascenseur. 

Augmentez progressivement le nombre d’étages. 

 

Dans les magasins, privilégiez les escaliers plutôt que les escalators 

3. Préférer la marche ou le vélo plutôt que la voiture ou les transports en communs 

Aller acheter son pain, faire une petite course, aller travailler…  Abandonnons ce reflexe de prendre la voiture ou les transports en commun systématiquement. Utilisons un vélo ou marchons. Garons-nous un peu à distance pour marcher jusqu’à notre lieu de destination, quitte à prévoir de partir un peu plus tôt. 

 

Vous avez un chien ? et si vous augmentiez simplement le périmètre de sortie et donc, le temps de promenade ? 

4. Lorsque vous téléphonez, profitez-en pour marcher ! 

Vous appelez ou êtes appelés par votre famille, vos proches, un collègue de travail ?  

Plutôt que s’asseoir dans un fauteuil ou un canapé le temps de la conversation, marchez en téléphonant ! 

C’est déjà bouger un peu. 

5. Les activités ménagères  ? pourquoi pas en rythme et en musique ? 

Ménage, aspirateur, repassage, enlever la poussière, ranger…. Et si ces activités qui occupent pas mal de notre quotidien se faisaient en musique, en rythme ? 

Associez l’utile à l’agréable ! Inventez un nouveau concept : le « sport ménager » !!! 

6. Profitez de la musique pour… danser ! 

Dans la lignée de l’astuce précédente, mettez du mouvement dans la musique que vous écoutez ! Dansez, bougez au rythme de vos musiques préférées. C’est un bon moyen de décompresser, de souffler, de se vider la tête tout en dépensant le trop plein d’énergie qui s’accumule lors des périodes inactives, entretenues par le stress quotidien. 

Si vous avez des enfants, des petits-enfants, dansez avec eux ! ils seront ravis de dépenser de l’énergie de cette façon-là ! 

7. Réseaux sociaux, vidéos en ligne, applications mobiles… trouvez le sport qui vous convient et pratiquez-le en suivant des sessions de cours de danse, de fitness, ou autre 

De plus en plus de professionnels ou amateurs, clubs, associations ou autres ont développé des concepts de cours en ligne : cours de danse, cours de fitness, et autres, sous forme de vidéos enregistrées ou en direct sur les réseaux sociaux (Instagram, Youtube, etc.) 

Certaines structures ont développé des applications mobiles de coaching physique pour vous guider et vous accompagner dans un programme d’activité physique adapté à votre niveau, vos envies, vos besoins. 

Utilisez ces solutions pour vous motiver et bouger ! 

8. Parlez avec votre professionnel de santé (médecin, kinésithérapeute, pharmacien, etc.) 

Vous avez des craintes, des doutes, sur vos capacités physiques, parce que vous avez des problèmes de santé, parce que vous ne savez pas comment ni par où et quoi commencer ?

 

Votre professionnel de santé est là pour vous accompagner dans votre démarche et vous guider, vous aider dans l’évaluation de vos capacités physiques et dans l’élaboration de votre projet, vous aiguiller sur le chemin du mouvement retrouvé. 

Je suis intéressé par le sport santé, le Sport sur Ordonnance et l’Activité Physique Adaptée ; je voudrai pouvoir bénéficier d’une prise en charge et d’un accompagnement :