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Prévention Diabète et HTA

Prévention Diabète et HTA

HYPERTENSION ARTERIELLE

Selon le rapport d’élaboration de la HAS de septembre 2016, l’hypertension artérielle (HTA) est définie par consensus et selon les guidelines internationaux et français comme une élévation de la pression artérielle (PA), comprenant une pression artérielle systolique (PAS) ³ 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique (PAD) ³ 90 mmHg mesurées au cabinet médical et confirmées sur plusieurs consultations. (39) L’HTA peut être le témoin d’une maladie sous-jacente (HTA secondaire, pour environ 10 % des cas). Lorsque aucune cause n’est identifiée, on parle d’HTA essentielle.  

Les analyses épidémiologiques ont démontré l’existence d’associations statistiques fortes, dans les deux sexes et à tous les âges, entre l’incidence des maladies coronariennes, des accidents vasculaires cérébraux, des artériopathies des membres inférieurs et de l’insuffisance rénale chronique et le niveau des pressions artérielles systolique et diastolique.  

 

L’HTA est un facteur de risque rarement isolé : 46 % des hypertendus sont également traités pour un excès de cholestérol, 17 % sont diabétiques et 12 % sont fumeurs.27 L’hypertension artérielle (HTA) est une maladie chronique et constitue le facteur de risque cardiovasculaire le plus fréquent et en constante augmentation compte tenu de l’accroissement de l’âge de la population : environ 12 millions de personnes hypertendues traitées en France (8,6 millions en 2000), et on estime à plus de 1 milliard le nombre de patients diagnostiqués hypertendus dans le monde.  

 

Elle constitue le premier motif de consultation en médecine générale dans le monde. 

L’HTA est un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique et hémorragique, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’insuffisance rénale chronique, de déclin cognitif et de décès. L’hypertension est responsable d’au moins 45 % des décès par maladies cardiaques et de 51 % des décès par accidents vasculaires cérébraux.

 

Lire la synthèse générale de l’OMS sur l’Hypertension

 

Parmi les causes de décès en France en 2016 publiées par l’Inserm, les maladies cardiovasculaires dans leur ensemble occupent le deuxième rang des causes médicales de décès après les cancers, soit 24,2 % du total des décès en 2016. Chez les femmes, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de décès (25,97 %). 

 

En 2013, la HAS a publié un rapport médico-économique sur l’« Évaluation par classe des médicaments antihypertenseurs » destiné à évaluer le choix thérapeutique le plus efficient lorsque l’instauration d’un traitement médicamenteux est nécessaire. 

 

Lire le rapport médico économique 2013 de la HAS 

Compte tenu de ces différents enjeux, la prise en charge de l’HTA est inscrite dans plusieurs programmes de santé publique nationaux. Ainsi, la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 et le Programme national nutrition santé (PNNS) ont fixé un objectif de réduction de la pression artérielle systolique moyenne dans la population afin de contribuer à la réduction du risque cardio-vasculaire (objectif 71). En ce qui concerne la prise en charge en France, l’hypertension artérielle essentielle est principalement gérée par les médecins généralistes et cela n’a pas changé au cours des dernières années. Ainsi, entre 2000 et 2006, le taux de patients hypertendus ayant consulté un cardiologue libéral n’a pas changé (entre 8 et 9 %).  

 

Par ailleurs, l’HTA est une des pathologies chroniques pour laquelle la mise en application d’une éducation thérapeutique est essentielle. Cela nécessite le plus souvent une coordination des soins entre différents acteurs (spécialiste, pharmacien, infirmier), au centre de laquelle se place le médecin généraliste, à la fois en première ligne dans le dépistage et le suivi de cette pathologie.

DIABETE

En France, en 2015, 3,7 millions de personnes prenaient un traitement médicamenteux pour leur diabète (soit 5,4% de la population)30. A cela, s’ajoutent les personnes diabétiques qui s’ignorent. Cette prévalence31 ne cesse d’augmenter en France, particulièrement chez les hommes, les jeunes (<20 ans) et les plus âgés (>80 ans). 

Toutefois, cette progression enregistre un ralentissement depuis 2009 : le taux de croissance annuel moyen était de 5,4 % sur la période 2006-2009 et de 2,8 % sur la période 2014-2015. 

L’insulinorésistance (diabète de type 2) touche plus de 92% des personnes diabétiques. 

 

Le diabète insulino-dépendant (DID) dit  » diabète de type 1 «  est une maladie auto-immune dont les causes sont encore mal connues.  

 

Le diabète de type 1 concerne environ 6 % des personnes diabétiques. 

 

En 2019, l’incidence du diabète de type 1 est d’environ 15 cas pour 100000 enfants de moins de 15 ans, en France.  

 

Depuis 20 ans, le nombre de personnes diabétiques de type 1 progresse de 3 à 4% par an et apparait de plus en plus précocement, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.  Les causes de cette progression restent encore inexpliquées mais des facteurs environnementaux associés à des facteurs génétiques et nutritionnels sont identifiés/incriminés. 

Les causes de l’évolution du diabète de type 2 : surpoids et obésité 

 

Parmi les causes du diabète de type 2, il y a toujours les facteurs de prédisposition (gènes, antécédents familiaux, etc.). Bien sûr, le vieillissement de la population, le dépistage précoce et l’amélioration de l’espérance de vie des personnes traitées augmentent mécaniquement les chiffres. Mais ce sont surtout des facteurs sociaux et environnementaux (liés à nos modes de vie) qui expliquent cet accroissement constant : surpoids, obésité, manque d’activité physique, sédentarité constituent les principales causes du diabète en France. 

Âge, sexe, conditions sociales, territoire… :  les disparités du diabète 

 

Nous ne sommes pas tous égaux face au diabète et face aux risques de diabète. Les études confirment des disparités liées à l’âge, au sexe (les hommes sont plus touchés que les femmes), aux conditions sociales, ainsi que des disparités géographiques : elles persistent et s’accentuent. Les taux de prévalence les plus élevés en France sont toujours dans les départements et régions d’outre-mer et dans le nord de la France où la prévalence peut atteindre 6,23% dans les Hauts-de-France, 9,12% en Guadeloupe et 10,21% à l’île de la Réunion ! 

Tandis que les régions de l’ouest de la France métropolitaine ont les taux de prévalence les plus faibles : Bretagne (3,33%), Pays-de-la-Loire (4,08%) et Nouvelle Aquitaine (4,49%)32. 

Diabète et précarité 

 

Cette disparité géographique n’est pas sans traduire des différences sociales. Plus on est pauvre, plus on est touché par le diabète. Quelques exemples en chiffres le démontrent : 

  • Chez les hommes résidant dans les communes métropolitaines les plus défavorisées, la prévalence du diabète était 1,3 fois plus élevé que chez les hommes vivant dans les communes les plus favorisées. Pour les femmes, ce ratio est de 1,7 (Source : BEH, Santé Publique France, 27-28, novembre 2017) 
  • La prévalence du diabète traité chez les moins de 60 ans était deux foix plus élevée chez les bénéficiaires de la CMU-C (3,6% vs 1,7%) (Source : BEH, Santé Publique France, 27-28, novembre 2017) 

Les inégalités territoriales et socioéconomiques affectent l’efficacité des soins. 

Préconisations pour endiguer la hausse 

Renforcer les actions de prévention du diabète et de ses complications, proposer une éducation thérapeutique personnalisée en tenant compte de l’âge, de l’ancienneté du diabète… pour améliorer l’autonomie des personnes touchées dans la gestion de leur diabète au quotidien et leur qualité de vie. 

 

Le diabète chez les personnes âgées 

Le nombre de personnes diabétiques âgées de 75 ans et plus en France atteint 26 % (1 sur 4). En 2025, les personnes âgées représenteront un quart de la population française. En France comme dans le reste du monde, le nombre élevé de diabétiques chez les personnes âgées (majoration de la prévalence du diabète des seniors) s’explique par deux facteurs essentiels : 

  •  La progression de la fréquence du diabète, 
  •  L’augmentation régulière de l’espérance de vie. 

Ainsi dans l’hexagone, si la moyenne d’âge des personnes diabétiques est de 65 ans, un quart d’entre elles est âgé de 75 ans ou plus. 

Actions de la CPTS

Forts de ces constats et de son diagnostic territorial, la CPTS Var Ouest a pour ambition de mettre en place des actions aux fins de : 

 

Objectif général :  

 

Permettre et promouvoir auprès de la population un dépistage des patients diabétiques et HTA et s’appuyant notamment sur les campagnes nationales. 

 

 

Objectifs spécifiques : 

 

  1. Poser les premiers jalons d’un parcours de soins des patients hypertendus et diabétiques notamment parmi les personnes diabétiques qui s’ignorent sur le territoire 
  1. Informer la population générale de l’existence de ces maladies souvent asymptomatiques 
  1. Informer la population du rôle joué par l’ensemble des professionnels de santé de ville dans la prise en charge du diabète et de l’HTA 
  1. Organiser des dépistages des personnes cibles réguliers par les adhérents de la CPTS.